Gora Sarr dirige la prière à la grande mosquée de cette localité située à Pikine. Il avait reçu dans sa chambre la visite nocturne de deux individus armés de couteaux. Dans Libération, il raconte l’attaque qui aurait pu sans doute lui coûter la vie.
«Mercredi dernier, je dormais tranquillement dans ma chambre. Subitement vers 3 heures du matin, j’ai senti une prĂ©sence bizarre dans la chambre. En fait, des individus ont escaladĂ© le mur avant d’entrer par le balcon parce que je n’avais pas fermĂ© cette porte Ă cause de la chaleur. C’était deux individus.
«Ils ont essayĂ© de fixer la lumière de la torche sur mes yeux tout en venant vers moi avec un couteau. J’ai automatiquement criĂ© pour alerter. Ensuite tout le monde s’est rĂ©veillĂ©. Ils ont pris la fuite avec leur vĂ©hicule, qui n’avait pas de plaque d’immatriculation. Ils ont emportĂ© mon tĂ©lĂ©phone portable.
«Je suis en bons termes avec tout le monde, que ça soit dans le quartier ou bien mĂŞme Ă la mosquĂ©e. Je ne veux du mal Ă personne. Maintenant, s’il y a des gens qui veulent me faire du mal, je m’en remets Ă Dieu. Je ne sais pas ce qui a motivĂ© ces personnes mais c’est vraiment grave. Depuis plus de deux mois, je n’ai pas effectuĂ© la prière du matin Ă la mosquĂ©e; on dirait que je l’avais senti.
«Je remercie le commissaire de Guinaw Rails parce que lorsque je l’ai informĂ©, il s’est dĂ©placĂ© pour venir d’abord Ă©valuer la situation. J’ai dĂ©posĂ© une plainte contre X, l’affaire suit son cours. Ă€ Guinaw Rails, personne n’est en sĂ©curitĂ© puisque les gens entrent dĂ©sormais dans les maisons, en pleine nuit, pour assassiner des imams; la situation devient compliquĂ©e. Nous demandons Ă l’État de renforcer Ă sĂ©curitĂ© au niveau de la banlieue pour que nous puissions dormir tranquillement.»
