Tribunal de Dakar: Après une partie de plaisir, M. Guèye refuse de payer sa cliente et se fait tab@sser.

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Cette affaire est une séance de jambes en l’air qui a mal tourné. En effet, la partie civile M. Guèye avait loué les services de la dame pour une partie de plaisir. Le plaignant M. Guèye n’avait pas assez de sous pour payer la passe. Par la suite, la dame a appelé un de ses amis du nom de Mamadou Sarr pour qu’il tabasse le plaignant pendant qu’elle filmait la scène. Ainsi, la partie civile est allée porter plainte à la gendarmerie. Mis aux arrêts, les prévenus ont été déférés et placés sous mandat de dépôt le 20 décembre 2022.

La partie civile M. Guèye avait déclaré à l’enquête préliminaire que les prévenus ont un subterfuge qui consiste à piéger les clients en les accusant de vol. Il avait également soutenu que le mis en cause l’avait déshabillé et l’avait aspergé d’eau pour ensuite lui donner des fessées avec une ceinture.

À la barre, les prévenus ont reconnu les faits qui leur sont reprochés. Interrogé en premier, la dame N. O. Diallo, coiffeuse de son état, déclare qu’elle habite avec d’autres filles dans la même maison. « Nous avons l’habitude de recevoir nos clients dans cette maison. Pour attirer la clientèle, nous faisons des annonces et des messages sur les réseaux sociaux. C’est à partir de là que M. Guèye, partie civile, a loué mes services », explique-t-elle.

Quant à son co-prévenu, Mamadou Sarr, poursuivi pour violence et voie de fait sur la partie civile, il souligne qu’il vit dans la même maison que les filles. Ce jour-là, il n’était pas parti au travail et a entendu des échanges houleux entre les deux personnes. C’est sur ces entrefaites qu’il est allé s’enquérir de la situation. Par la suite, la dame lui a expliqué que le plaignant a refusé de lui payer son argent. C’est ainsi qu’il a déshabillé la partie civile pour lui donner des fessées avec sa ceinture.

Vu la constance des faits, le parquet estime que la justice privée n’existe pas. Sur ce, il requiert trois mois ferme contre Mamadou Sarr pour violence et voie de fait et 1 an ferme contre la dame.

Selon Me Abdy Nar Ndiaye, avocat de la défense, une faute avouée est à moitié pardonnée. « La partie civile s’est désistée de sa constitution », a souligné le conseil des mis en cause qui sollicite la clémence du tribunal.

Finalement, le tribunal après en avoir délibéré conformément à la loi a déclaré les prévenus coupables et les condamne à 1 mois de prison ferme pour la dame N. O Diallo et deux mois ferme pour son co-prévenu.

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