La France rejette les accusations de la junte malienne de soutien aux groupes jihadistes

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La France, qui a achevé lundi le retrait des soldats français de l’opération Barkhane, a rejeté les accusations portées par le Mali dans une lettre adressée au Conseil de sécurité des Nations unies. Bamako y dénonce des “actes d’agression” de l’armée française sous forme de violations de sa souveraineté, de soutien apporté aux groupes jihadistes et d’espionnage.

Le Mali a demandé au Conseil de sécurité de l’ONU une réunion d’urgence pour faire cesser ce qu’il présente comme “les actes d’agression” de la France sous forme de violations de sa souveraineté, de soutien apporté selon lui aux groupes jihadistes et d’espionnage.

Avec ces accusations, le gouvernement dominé par la junte militaire fait franchir un nouveau degré à l’escalade verbale de ses incriminations contre la France.

“C’est particulièrement insultant de voir que l’on puisse penser qu’on alimente des terroristes”, a jugé le général Bruno Baratz, le commandant de la force française Barkhane, interrogé par France 24 mercredi 17 août au Niger, pays voisin du Mali et allié de la France ayant accepté le maintien d’une base aérienne française à Niamey.

“C’est un peu insultant pour la mémoire de nos 59 camarades qui sont tombés en se battant pour le Mali, et également pour la mémoire de tous les Maliens qui se sont battus à nos côtés, mais aussi les personnels de la Minusma, des forces africaines de la Minusma qui sont tombés en luttant contre le terrorisme”, a également précisé le général à RFI.

“La France n’a évidemment jamais soutenu, directement ou indirectement, ces groupes terroristes, qui demeurent ses ennemis désignés sur l’ensemble de la planète”, a indiqué de son côté sur Twitter l’ambassade de France au Mali, soulignant que 53 soldats français étaient morts au Mali au cours des neuf dernières années.

La représentation diplomatique a également rappelé que “dans tous les communiqués des groupes terroristes, la France était jusqu’à son départ désignée comme l’ennemi numéro un. Le principal objectif revendiqué par ces jihadistes était le départ de Barkhane.”

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